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Watson, 1996
Noms vernaculaires: Stiphodon rouge doré, Doro, Doro, 浅红枝牙鰕虎鱼
TSN 638096
Mâle et femelle Stiphodon cf. rutilaureus
photo Aquamiroir Bruxelles
Origines Maintenance Taille Comportement Reproduction Alimentation
Stiphodon rutilaureus est présent au Nord de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans tout l'archipel Bismarck et aux îles Salomon jusqu'au Vanuatu, en Nouvelle-Calédonie et Fidji et au nord de l'Australie .
Les membres de ce genre sont des habitent exclusivement les cours d'eau côtiers des îles tropicales, souvent volcaniques, des biotopes typiques situés au-dessus des chutes ou des étendues d'eau vive. Ce qui les rend majoritairement inaccessibles bien que les gobies du genre connexe Sicyopus apparaissent souvent de façon syntopique, parfois aux côtés de deux ou plusieurs espèces de Stiphodon. On retrouve aussi souvent dans ces biotopes des crevettes amphidromes type Macrobrachium spp. et des escargots type neritidés.
Stiphodon rutilaureus vit généralement dans les biotopes des cours d'eau caractérisés par leur pente faible, relativement larges, au flux lent et moyen, s'écoulant de bassins en bassins par une succession de petites cascades. Les substrats sont normalement composés de petites roches, de sable et de gravier et d'occasionnels agglomérats de rochers, la végétation plantes aquatique riveraine et submergée est habituellement inexistante. Apparemment les différentes espèces de Stiphodon choisissent un type particulier de substrat, certains mettent l'accent sur les roches ayant des tailles comprises dans une amplitude particulière. La gamme de tailles de substrat choisis par les femelles semble aussi significativement plus restreinte que celle des mâles dans certains cas.
Tous les biotopes favorables à S. rutilaureus sont constitués d'une eau très claire, bien oxygénée qui, allié avec le soleil tropical, facilite le développement d'un tapis de biofilm submergé et riche en surface.
Dans la nature:
A part quelques Sicydiinae, Stiphodon rutilaureus ne coexiste pas avec d'autres espèces de poissons dans son milieu naturel, ce qui ne veut ne pas pour dire qu'il ne peut être maintenu en aquarium communautaire à condition que ses colocataires soient choisis avec soin. Les espèces pacifiques, de même taille qui habitent naturellement dans les cours d'eau bien oxygénées mais non torrentielles comme Tanichthys, Microdevario ou les petites espèces de Danio sont les meilleurs choix pour les niveaux supérieurs, mais il peut aussi être maintenu avec divers characins et crevettes d'eau douce comme Neocaridina spp. et d'autres espèces démersales comme de petite loches tels que Gastromyzon, Pseudogastromyzon, Barbucca et Acanthopsoides. Il faut toutefois éviter les espéces qui se nourrissent agressivement comme de nombreux Schistura spp.
Les espèces territoriales vivant au fond, comme la plupart des cichlidés devraient être évitées. Le genre Stiphodon semble être vaguement territorial lors de la reproduction, plusieurs spécimens peuvent donc être maintenus ensemble si l'espace est suffisant et les aliments appropriés, d'autres Sicydiinae et gobies de ruisseaux comme Rhinogobius ou Schismatogobius spp. font de bons compagnons.
Bien que les mâles ne soient pas nécessairement grégaires, les femelles tendent à vivre en groupes lâches (une combinaison de type harem, composé d'un mâle pour 2 à trois femelle est un minimum).
Les Stiphodon rutilaureus ne sont pas trop difficiles à maintenir pour peu que certaines exigences fondamentales sont réunies. L'eau doit être propre et bien oxygéné en permanence (filtration surdimensionnée). Une pompe de circulation et quelques diffuseurs d'air peuvent s'adjoindre à un filtre si ce dernier est un peu juste (moins de 5 à 10 fois le volume par heure).
Le substrat de base peut être constitué de gravier, de sable ou d'un mélange des deux qui doit être ajouté à une couche de galets et de cailloux de différentes tailles. Du bois flotté peut également être utilisé. L'éclairage doit être puissant pour stimuler la croissance d'algues et de micro-organismes associés car le genre Stiphodon a pour spécialité le broutage de biofilm. En cas de cohabitation entre plusieurs mâles d'une ou plusieurs espèces, le décor rocheux sera aménagé de façon à former suffisamment de caches potentielles et de lignes brisées afin de réduire la probabilité d'agressivité excessive au sein de l'aquarium. Les mâles ont tendance à creuser dans le substrat, la base des roches sera donc placée directement sur la vitre de base de l'aquarium pour éviter tout risque d'effondrement. Les stiphodon rutilaureus ne dorment dans le même abris chaque nuit.
Quoique n'étant pas une caractéristique de l'habitat naturel de cette espèce, les plantes aquatiques peuvent être utilisées (Microsorium pteropus, mousse de Java, Crinum et Anubias spp. Ces derniéres sont particulièrement utiles car leurs feuilles ont tendance à attirer la croissance d'algues et fournissent des cachettes. Ayant à la fois besoin de paramêtres d'eau stables et de se nourrire de biofilm ces poissons ne doivent jamais être maintenus en aquarium immature, un couvercle bien ajusté est également nécessaire car ils sont capables de grimper sur le verre. Les changements d'eau partiels réguliers sont essentiels, l'aquarium ne doit pas être trop propre car les algues devraient croître sur toutes les surfaces sauf la vitre frontale.
50 Litres (pour un aquarium spécifique avec un petit groupe de stiphodon rutilaureus, plus en aquarium communautaire)
Comme avec tous les membres du genre le dimorphisme sexuel est prononcé; les mâles stiphodon rutilaureus ont 9 à 11 barres verticales orange/rouge vif sur le corps chez les spécimens sexuellement matures. Les femelles sont relativement simples présentant une coloration de base pâle avec une bande latérale sombre unique sur le corps.
Les observations du comportement de cour et de frai existent, mais à ce jour aucune personne a réussi à élever des alevins du genre stiphodon en aquarium. C'est sans doute attribuable à leure stratégie amphidrome dans laquelle les adultes pondent dans les cours d'eau douce mais les alevins passent la première partie de leur vie dans des conditions marines. Les femelles sont extraordinairement fécondes pour leur taille et peuvent déposer plusieurs centaines oeufs en un seul frai. Ils sont minuscules (~ 0,5 mm de diamètre), pyriformes et attachés par des filaments, normalement en dessous des roches. La taille des oeufs réduite et la fécondité élevée sont avantageuses puisque le grand nombre d'alevins compense les risques tels que la prédation ou la possibilité de dispersion excessive en mer et leur petite taille permet qu'ils se nourrissent de plancton microscopique.
Les Stiphodon sont alguivores, ils se nourrissent d'algues benthiques ainsi que de micro-organismes associés.
En aquarium certains aliments secs et petits, des aliments tels que les vers de vase vivants et congelés sont acceptés mais pas recommandés comme pour la plupart des poissons herbivores car ils sont susceptibles de souffrir de problèmes internes si le régime alimentaire contient des protéines de façon excessive. En outre, ils ont un très long tube digestif spécifiquement conçu pour digérer les végétaux.
Pour le succès à long terme, il est essentiel de fournir un aquarium mature avec un approvisionnement abondant de roches couvertes d'algues. Si les algues ne poussent pas suffisament dans l'aquarium principal, il peut être nécessaire de maintenir un aquarium distinct dédié à la culture des algues sur des galets et ainsi d'alterner avec celle de l'aquarium principal cycliquement.
Malheureusement en raison de leur régime alimentaire spécialisé et de ses exigences en oxygène le genre Stiphodon est régulièrement vu en vente dans un état émacié qu'il peut être difficile de rectifier.
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Références:
Catalogue ichthyologique | California Academy of Sciences | Version 2012 | research.calacademy.org/research/ichthyology/catalog/fishcatmain.asp
FishBase | www.fishbase.org
ITIS [Integrated Taxonomic Information System] | www.itis.gov
Catalogue of Life: 2012 Annual Checklist | www.catalogueoflife.org
SDSPB | lifecenter.sgst.cn
Ontobee | www.ontobee.org
The IUCN Red List of Threatened Species 2012.2 | http://www.iucnredlist.org/
Auteur: Emmanuel Delépine
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